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Lors de notre sortie du 14 décembre 2001 sur le littoral nous avons observé un groupe d'une dizaine d'oies bernaches. Leur ventre est sombre. La tête et le cou noirâtres, ce dernier étant orné, chez les adultes, d'un collier blanc, le dessus est gris sombre, le dessous de la queue et du croupion sont blancs. Elles vivent au nord de la Sibérie. C'est donc presque toujours au nord du cercle polaire arctique que niche la bernache cravant. Là, le court été nordique est à peine suffisant pour permettre à l'oiseau d'élever sa couvée. Pour que les jeunes puissent s'envoler avant les premières gelées de l'automne, les bernaches doivent souvent pondre dès la fin de mai, alors que la neige recouvre encore le sol. Les sites de nidification, situés sur de petites butes, sont certes dégagés, mais, alentour, le paysage est encore blanc: jusqu'à la fonte des neiges les reproducteurs ne trouveront pratiquement pas de nourriture et devront surtout compter sur leurs réserves de graisse pour subsister. Inutile de dire que dans de telles conditions la reproduction des bernaches est bien hasardeuse, et que, les années où des intempéries affectent leurs sites de nidification, bien peu de poussins voient le jour. La bernache est ovipare. Elles sont exclusivement herbivores, elles se nourrissent d'herbiers de zostères, qui poussent sur la vase. Les bernaches cravants sont des oiseaux migrateurs, elles passent l'hiver sur les côtes de la Mer du Nord et de l'Atlantique
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